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24 Mai 2022

Retour sur la visite de l'exposition "Soutenir-Ville, architecture et soin"

 

Nous étions une bonne douzaine ( 6 absents sur 18 inscrits malheureusement) au Pavillon de l’Arsenal, chaleureusement accueillis autour d’un café convivial par l’équipe de la SCAU, le mardi 24 mai 2022 vers 8h30.

Mathieu Cabannes, Associé, et Eric de Thoisy, Directeur de la Recherche, nous ont ensuite présenté l’exposition au cours d’une passionnante visite d’une heure environ.

Celle-ci mêle approche historique, architecturale, analyse d’exemples étrangers ou historiques, mais aussi, production d’écrivains sollicités pour l’occasion (la philosophe Cynthia Fleury est co-organisatrice de l’exposition) pour traiter du sujet de la maladie, du soin, de la mort, et de la façon dont ils sont abordés, pris en compte dans l’architecture et dans la ville.

Le texte de présentation de l’exposition ci-après en donne une idée assez précise et complète, autant que faire se peut.

Pour les visiteurs que nous étions ce matin, ça a été une plongée dans un univers auquel chacun de nous est confronté un jour ou l’autre pour lui-même ou ses proches : maladie, perte, accompagnement des souffrants, maladie mentale... et comment à différentes époques ou dans différents pays, les sociétés s’organisent pour y répondre, chacune à sa façon et comment cela se traduit dans l’architecture et l’organisation des villes. Pas de conclusion à tout ça, mais l’impression de s’immerger au travers d’une exposition d’une grande richesse et profondeur, dans une problématique qui au-delà des aspects professionnels, nous concerne tous au plus intime.

A ne pas manquer !

Je renvoie à l’excellent texte de présentation ci-après.

 

Début 2020, l'épidémie de Covid fige soudainement l'humanité et vide les villes. En Île-de-France, plus d’un million de personnes choisissent de quitter la métropole pour se protéger. Conséquence immédiate de la crise sanitaire, l'exode urbain rappelle les liens fragiles entre ville et santé, entre architecture et prophylaxie, entre cité et hospitalité. Il ouvre ainsi aussi un champ de questionnement pour la ville de demain : accès aux lieux de soin et place de la médecine ; évolution des établissements de santé et prise en charge de toutes les pathologies ; vieillissement de la population et accessibilité des équipements ou logements ; mortalité urbaine et place des sépultures ; impacts sanitaires de nos métabolismes métropolitains et transformation des territoires…

Sous la codirection de la philosophe Cynthia Fleury et du collectif d’architectes SCAU, la manifestation « Soutenir » interroge l'histoire du soin, « des lieux et des architectures qui nous tiennent et nous soutiennent, plutôt qu’ils nous détiennent ou nous contiennent ». L’Hôtel-Dieu, fondement et promesse de la cité, ouvre l’ouvrage et l’exposition. Suivent une série de portraits de lieux et de territoires habités ou non, relus sous le prisme du « care », de la santé et de la sollicitude au travers de différentes disciplines médicales, urbaines, philosophiques, artistiques… Ces rapprochements dessinent alors une cartographie inédite analysée au travers d'actes fondateurs ou d'architectures emblématiques.

Ce corpus hybride rassemble dans l’exposition plans, maquettes, photographies, vidéos, dessins originaux, œuvres, installations... organisés autour de sept thèmes sans ordre établi. « Il est question de distances, entre la santé et la maladie, et entre la ville et ses lieux de soin ; d’éléments, c’est-à-dire des territoires non-architecturaux qui sont soignants ou non soignants ; de formes, à savoir celles que prend l’hôpital et, plus généralement, l’institution du soin ; de frontières, celles traçant tant bien que mal les limites des gestes et des lieux du soin, du plus intime au plus public ; de nécropoles, pour parler du soin que nous portons aux morts ; d’hétérotopies, ces architectures alternatives dans lesquelles, et grâce auxquelles, s’inventent d’autres formes de soin ; d’inhabitables enfin, c’est-à-dire de ces territoires malades dans lesquels l’architecte doit réparer le monde. »

Deux ans presque jour pour jour après le premier confinement, le Pavillon de l'Arsenal met la santé au centre de ses espaces d'expositions et des enjeux urbains. Manifestation polymorphe, « Soutenir » se décline en différents temps et médias : exposition, ouvrage, colloques, visites, promenades…  Elle s'inscrit aussi au sein d'une programmation plus large explorant les enjeux du "care" avec l'étude pour lutter contre la vacance de la médecine en ville menée par l'agence Oglo, la recherche action « Poétique du lien hospitalier » portée par de jeunes designers et  la Pitié Salpêtrière, l'enquête sur l'habitat senior coopératif engagée par Bond Society, ou le colloque « Quelle place la ville doit-elle accorder au soin ? », organisé avec Le Monde Cities qui inaugure la manifestation « Soutenir, ville architecture et soin ».

 

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